Les études scientifiques sur le bonheur ou le bien-être ont pris de l’ampleur avec l’avènement de la psychologie positive, en particulier depuis les années 1990, qui proposait un changement d’orientation: de la réparation des aspects négatifs et de la maladie à la promotion de la santé et des aspects positifs de l’être humain.
Dans la seule base de données scientifiques PubMed, il existe plus de 18 000 publications sur le bonheur ! Le bonheur en général, le bonheur des étudiants, des professionnels de santé, des femmes ou de différentes populations du monde mais aussi le bonheur suite à la pandémie de Covid-19 ainsi que le lien entre bonheur et santé, longévité ou chance….Ces publications sont toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
Je traiterai certains de ces sujets dans de prochains posts mais pour commencer je voulais vous partager un article publié dans le numéro de novembre 2019 du Médecin de famille canadien. Le Dr Roger Ladouceur, rédacteur scientifique adjoint, invitait des médecins à donner 3 conseils judicieux à l’intention des patients malheureux pour qu’ils trouvent le chemin du bonheur.
Comme si le bonheur pouvait être prescrit sur ordonnance ! Une prescription sans médicament, facile à suivre et efficace. Voici donc les conseils du Dr Catherine Tétreault, de Drummondville au Québec. Ils sontclairs, simples, faciles à mettre en pratique et à adapter en fonction de chacun.
Conseils
du Dr Catherine Tétreault
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- Marcher au grand air 30 minutes par jour, beau temps, mauvais temps (redécouvrir le parapluie, car la nature est si différente sous la pluie). J’insiste souvent sur le fait que c’est aussi efficace qu’un antidépresseur dans les cas de dépression légère.
- Vivre au présent (profiter des moments en famille, éteindre le cellulaire, ne serait-ce que pour quelques heures, etc.), parce que les gens se projettent souvent dans le futur ou ruminent le passé plutôt que de profiter du moment. Le bonheur se conjugue au présent.
- Réfléchir aux choses qui importent vraiment, à leurs valeurs, à ce qui leur tient à cœur, et explorer les changements qu’ils peuvent apporter dans leur vie pour être plus en harmonie avec eux-mêmes. Dans notre rythme de vie moderne et effréné, rares sont les gens qui prennent le temps de s’arrêter pour réfléchir à qui ils sont vraiment. Un arrêt de travail est un bon moment pour ce faire.
- Se sourire dans le miroir le matin.
- Chaque soir, penser à 3 petites choses agréables qui se sont produites dans la journée (une odeur agréable, le sourire d’un passant, etc.) pour se reconnecter avec les petits bonheurs de la vie et remercier la vie de ces derniers. La reconnaissance nous fait constater toutes les bonnes choses que nous avons et nous rend plus heureux.
- Aux patients qui ressentent beaucoup de culpabilité, je conseille de dire «merci» au lieu de «je m’excuse» («merci de m’avoir attendu» au lieu de « je m’excuse d’être en retard»). Les mots ont un pouvoir puissant sur notre esprit.
- Rechercher des activités « salvatrices », c’est-à-dire celles qui font se sentir bien, se déconnecter sur le plan psychologique, et les pratiquer plus régulièrement.
- Créer quelque chose, sous forme d’art ou de bénévolat. Le fait de créer améliore l’estime de soi et contribue au bonheur.
Quel conseil choisissez vous ?!
Une astuce de mon amie Nelly, coach personnel:
« Pour vous aider à l’appliquer: en faire un rituel quotidien, pourquoi pas en utilisant une alarme sur votre téléphone pour y penser au début »
Source
Wilberforce NC. Prescriptions for happiness. Can Fam Physician. 2019;65(11):771-772. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6853341/